La quatorzième édition de L’Etrange Festival marque un certain retour aux sources. Délaissant le Forum des Images le temps de sa rénovation, le Festival retrouve le quartier de ses débuts pour écrire une nouvelle page de son histoire faite d’anticonformisme et de toquades inédites.
EXCERPTS FROM A LOVE CIRCUS
Comme ce fut le cas ces dernières années pour Masato Harada ou Sogo Ishii, l’Etrange Festival s’est penché sur le cas d’un réalisateur japonais à l’univers singulier qui n’a pas les honneurs des salles françaises. De Sono Sion, plus que Comme dans un rêve et Requiem pour Noriko, assez vains malgré des qualités évidentes, ou Suicide Club, aux intentions plus intéressantes que le brouillon résultat, on retiendra surtout Strange Circus. Le film, sorti à Noël dernier au Japon, monte haut son chapiteau d'enfance cassée, de cirque étrange, fête foraine hantée et murs couverts de sang, avec une mise en scène et une photo superbes qui alignent avec régularité des plans magnifiques pendant quarante minutes. Après un virage narratif, la mécanique du récit devient plus lourde, mais Strange Circus révèle néanmoins un réalisateur et une actrice, Masumi Miyazaki, absolument géniale. Outre le panorama Sion, le quatorzième Etrange Festival a permis de mettre la main sur la rareté de Jodorowsky, La Montagne sacrée, ou d’assister à une rétrospective du cinéma de Norifumi Suzuki. The Hawk is Dying a refermé avec succès un Festival pourtant mal embarqué avec la présentation en ouverture du piteux The Great Yokai War de Takashi Miike. Rendez-vous l’année prochaine pour un quinzième chapitre.
SOMMAIRE:

NEWS
L'actualité du festival au jour le jour.

CRITIQUE
The Great Yokai War

CRITIQUE
Re-cycle

CRITIQUE
Avida

CRITIQUE
The Hawk is Dying

CRITIQUE
Severance

EDITION 2005
Les films, les portraits des personnalités présentes...
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